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Les universités parisiennes renforcent leur sécurité depuis les attentats

Fac Dauphine  porte DauphinePlus d’un an après les attentats de Charlie Hebdo et 3 mois après ceux du 13 novembre, les universités parisiennes se sont adaptées aux nouvelles exigences en matière de sécurité. Vidéosurveillance, contrôles à l’entrée, audit, etc. les mesures sont nombreuses afin d’assurer la sécurité dans les campus. Cependant, il faut dire que la plupart des mesures ont trait à l’accès aux différents campus. Dans la plupart des universités à Paris, il faudra par exemple montrer son sac en plus de sa carte d’étudiant ou d’identité pour entrer dans le campus. Cet article revient sur les principales mesures entreprises.

Filtrage, rondes et vidéo surveillance

Depuis les attentats du 13 novembre, les mesures de sécurité ont été renforcées dans toutes les universités parisiennes. Il y eut par exemple un filtrage effectif pendant les 3 semaines qui ont suivi les attentats dans la capitale française. Le plus souvent, les universités avaient recours à une société de gardiennage à Paris afin d’assurer ce type de contrôle. La protection de certaines facultés a surtout été un élément important dans les dispositifs de sécurité mis en place. En effet, ce sont les facs de sciences qui sont les plus visées au vu du matériel qu’elles renferment. D’ailleurs, une circulaire du Secrétaire d’État à l’éducation a été émise dans le but d’obliger les établissements à effectuer un audit de sécurité.

Un contact permanent avec la Police

En plus de renforcer les contrôles aux entrées, les universités parisiennes ont rétabli le lien qu’elles avaient avec la police, un lien qui n’a jamais été rompu d’ailleurs. Cependant, contrairement à ce que l’on peut penser, la police n’a pas été appelée pour barricader les universités, car l’objectif n’est pas de les transformer en forteresse. En ce sens, certaines mesures qui avaient longtemps été délaissées vont faire leur retour, notamment la vidéo surveillance au sein des campus. Autrefois contestée, elle est désormais réclamée, voire exigée par les chefs d’établissement. La collaboration avec la police implique aussi le fait que l’université a la possibilité de signaler tout refus de collaborer émanant d’un individu.

Un relâchement observé

Même si le niveau de sécurité au sein des universités parisiennes avait été sensiblement augmenté, il est évident qu’il faut éviter de vivre en permanence dans la hantise d’un nouvel attentat. Du coup, la plupart des universités parisiennes ont assoupli leurs mesures de sécurité afin de détendre un peu l’ambiance. Selon plusieurs universitaires, il faut plutôt encourager la vigilance collective qui serait beaucoup plus avantageuse. D’ailleurs, le gouvernement entend mettre en place d’ici quelque temps des séminaires de formations à la gestion de crise dans les équipes présidentielles. Le fait est que l’on ne pourra pas vivre en permanence dans un régime d’exception avec toute l’angoisse que cela implique.