L’été dernier, une de mes copine de Fac m’a invitée à passer quelques jours dans le Var, histoire de donner un coup de main à son père apiculteur pour la récolte de miel. Toujours partante pour de nouvelles aventures, j’acceptai avec joie sa proposition, laissant de côté mes projets de vendanges. Après tout, une petite expérience apiculture ne peut pas faire de mal.

Première impression : bonne !

apiculture-en-avantNous sommes arrivées au domaine en début de soirée et d’emblée, le père de ma copine nous a offert du thé au miel de lavande, « le breuvage des dieux » disait –il, avec un large sourire. Je ne me suis pas fait prier pour en boire, d’autant que le voyage depuis Paris m’avait donné soif. Il n’avait pas menti. Cette boisson était tout simplement divine. Je ne pus me retenir avec toutes les questions qui se bousculaient dans ma tête : comment faire du miel, qu’est ce que tout ce matériel, combien il y a d’abeilles dans une ruche, etc..

Du calme ma petite, me dit-il. Sache tout d’abord que ce n’est pas moi qui fais le miel, mais les abeilles. Mais puisque tu es si enthousiaste, repose toi bien de ton voyage après dîner et demain tu auras ta première leçon. Je dormis peu cette nuit-là, car la saveur du thé et la perspective du lendemain me taraudaient l’esprit. Je passais un peu de temps à avant de dormir à me renseigner sur des sites d’informations sur le sujet.

Allez hop ! Sur le terrain

Le père de ma copine vint nous réveiller aux aurores avec aux bras notre attirail de récolte acheté sur une boutique pour apiculteurs . Il faisait déjà chaud, mais cela ne m’a pas empêché d’enfiler un épais blouson de toile blanc, des jeans, des bottes et un drôle de chapeau muni d’une voilette. Mon rôle, pour ce tout premier jour, consistait à observer les pros à l’œuvre et attendre sagement mon baptême du feu prévu pour l’après-midi.

Je trépignais d’impatience en les voyant aller d’un pas vif d’une extrémité du rucher à l’autre pour enfumer les abeilles, extraire des cadres chargés de miel et les transporter rapidement dans un bâtiment qu’ils refermaient hâtivement après eux. Je restais là, fascinée par leur folle sarabande. Toute à ma contemplation, je n’avais pas remarqué qu’une abeille s’était introduite sous ma voilette.

Baptême piquant

Sans se gêner, cette dernière a planté son aiguillon juste sur le lobe de mon oreille gauche. Vous pouvez imaginer d’ici les cris de folle que j’ai poussés. Heureusement, cela s’est passé juste avant la pause et ma copine a pu me panser tout en rigolant. J’avais très mal, mais comme ce n’était jamais qu’un accident anodin, mes compagnons sont retournés vaquer à leurs occupations, me laissant plantée à la maison à méditer sur mon sort.

Ma copine devait s’y connaitre, car après deux ou trois heures, mon oreille avait déjà désenflé. Au cours du déjeuner, le maître de maison, après avoir examiné mon oreille, me redonna un autre verre de son fameux breuvage. J’en ai repris, mais cette fois ci, je n’ai plus demandé à apprendre.

Non ce n’était pas une bonne idée.

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